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Article LNH “Le destin de St Raphaël”

Publier le : 17/05/2018 | Actualités du SRVHB |
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Dernière modification : 17/05/2018

Journaliste talentueux dont la plume se pose désormais régulièrement sur le site de la Ligue Nationale de Handball, Laurent Moisset raconte…

À la veille de son 2ème Final4 de Coupe EHF, le SRVHB et Jean-François Krakowski, son président, vivent une passion rare et sans le moindre nuage depuis 45 ans…
Saint-Raphaël vit sa 11e saison consécutive en Lidl Starligue et va disputer ce week-end son deuxième Final 4 de Coupe EHF d’affilée. Valeur sûre de l’élite nationale, sa réussite ne peut être mieux incarnée que par Jean-François Krakowski, son président, arrivé au club il y a quarante-cinq ans ! Il avait, d’abord, fait un crochet par le volley-ball puisqu’il fut même international cadets, avant de bifurquer vers le handball, gagné par la passion puis l’obsession de développer l’activité dans une région où le football a longtemps régné en maître.

Il se souvient d’une époque où il fallait défricher, organiser et se débrouiller pour gagner un peu d’estime et de reconnaissance. “ Le handball n’existait pas vraiment alors et personne, d’ailleurs, n’imaginait qu’il puisse trouver sa voie, puis sa place dans le monde sportif français. ” Il avait donc besoin de prêcheurs, de pionniers afin de s’affranchir et d’exister. Jean-François Krakowski était de ces gens-là. Joueur, dans un premier temps, où ses qualités physiques apportaient de la solidité à une équipe qui effectuait ses premiers pas, en 1982, en N3 mais très vite, aussi, concerné par l’animation et la vie du club puisqu’il devient, dès 1988, à 25 ans président tout en gardant un rôle majeur sur le terrain. “ J’ai même été, dit-il amusé, président-entraîneur-joueur pendant deux mois au début des années 1990. ”

UN BAL POUR RÉCOLTER UN PEU D’ARGENT…
Il était bien plus encore quand, faute de structures et de personnel, il devait s’atteler à toutes les fonctions. “ Les journées, effectivement, n’étaient jamais assez longues. Il m’arrivait de diriger une équipe de jeunes à 14h, de coacher un match trois heures plus tard et d’aller m’entraîneur ensuite le soir. A cette époque, on ne comptait pas son temps. Je pouvais indifféremment occuper le poste de secrétaire puis d’arbitre et enfin de dirigeant.”

Une polyvalence inconcevable aujourd’hui mais indispensable, à l’époque, pour faire tourner la boutique. “ J’organisais même des bals pour récolter un peu d’argent. ” Jean-François Krakowski devinait-il alors que son club aurait les moyens de grandir et d’occuper une place dans la hiérarchie ? “ On devait me prendre pour un fou. Mais je me souviens avoir dit, très tôt, à Alain Fabiani, mon copain grande star du volley français et qui jouait à Fréjus, ville voisine de Saint-Raphaël, que l’on jouerait un jour la Coupe d’Europe. Il m’a regardé avec de grands yeux et m’a dit : “ Tu es sérieux ? ” Oui et j’y croyais. C’était, peut-être une croisade mais c’était en tous cas le but que je poursuivais. ”

L’OM VITROLLES EN 1995 PUIS LE DÉCOLLAGE…
Sa persévérance porte Saint-Raphaël jusqu’en deuxième division et une demi finale de Coupe de France en 1995 contre le grand OM-Vitrolles de Jackson Richardson. Faute d’une salle adaptée à l’événement, “ Jeff ” tente son premier coup. “ On a monté une structure sur un terrain de tennis, posé un Taraflex, installé des tribunes métalliques et réuni 2500 personnes. ”

C’est une révélation, un déclic, surtout, dans les consciences locales et celle, notamment, de Georges Ginesta, le tout nouveau maire de la ville. L’ouverture, incontestablement, vers un nouveau monde puisque les collectivités locales et régionales, désormais, décident de soutenir, financièrement, le club dont l’image a changé auprès du public. “ Il y a eu cet événement effectivement mais on n’a pas idée du rôle essentiel tenu par Daniel Costantini et Jackson Richardson, fers de lance d’une équipe de France qui se révélait au monde et aux Français. On a surfé sur cette vague et tout est devenu plus facile. ”

Un argument de poids pour Jean-François Krakowski, une aubaine pour la ville soucieuse de développer son image et qui, avec le handball, va trouver un outil à un coût très raisonnable. L’étroite collaboration -au cœur d’un budget de 4,2 millions d’euros aujourd’hui- va, également, déboucher en 2005 sur l’inauguration d’une salle de 2000 places -passée à 2500 depuis-fonctionnelle et adaptée, désormais, au sport de haut niveau. Une salle que Georges Ginesta décidera de dédier au président du club en la baptisant “Jean-François Krakowski. “ Il m’a mis devant le fait accompli. Cela me gêne toujours aujourd’hui même si, au fond de moi, cela reste une grande fierté. ”

Signe, peut-être, que la boucle est bouclée puisque le club est professionnalisé, installé parmi l’élite où il tient un rôle de premier plan. “ Quand j’y pense, en effet, je me dis qu’on a fait le boulot. Il est loin le temps où on jouait en extérieur sur des terrains goudronnés, loin de cette époque où il m’est même arrivé de déneiger afin de pouvoir jouer. Aujourd’hui, on compte une trentaine de salariés dans le club et on est devenu une vraie entreprise. ”

Il lui reste à conquérir l’Europe ce week-end à Magdebourg puis à valider son ticket pour la grande Ligue des Champions. Le rêve ultime de Jeff…”

L.M. / Photo Sportissimo@StéphanePillaud

ARTICLE PARU SUR LE SITE LNH.FR LE 16/05/2018

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